DutchCivil Code . Book 2 Legal Persons. Title 2.9 Annual accounts and annual report*) *) The accounting standards of the Netherlands are based on the Fourth Council Directive of 25 July 1978 on the annual accounts of certain types of companies (78/660/EEC) (OJ L 222, 14.8.1978, p.11) The question which accounting standards have to be applied in the Netherlands depends
Codede procĂ©dure civile, Article 1337. Bibliographie. Belloin (A.), De l'affectation spĂ©ciale en matiĂšre de saisie-arrĂȘt, Ă©d. A. Rousseau, 1902. Desaint (M.), L'Affectation hypothĂ©caire Ă la garantie d'un compte courant, ThĂšse UniversitĂ© de Paris. FacultĂ© de droit. Toulouse, impr. F. Boisseau - Paris, Librairie du Recueil Sirey.
chimiquesdu livre VI du code du bien-ĂȘtre au travail, en ce qui concerne la liste de valeurs limites d'exposition aux agents chimiques (M.B. 3.10.2018) (4) arrĂȘtĂ© royal du 16 septembre 2018 modifiant l'article II.9-8 du code du bien-ĂȘtre au travail (M.B. 26.10.2018) (5) arrĂȘtĂ© royal du 2 mai 2019 modifiant le code du bien-ĂȘtre au
Larticle 373 du CPC prĂ©voit que jusquâĂ la rĂ©ception de la lettre du greffe prĂ©vue Ă lâarticle 97 du code de procĂ©dure civile (2 e civ., 15 janvier 2009, n° 07-22.074). ConsĂ©quence de la qualification dâ« interruption » de la pĂ©remption, câest un nouveau dĂ©lai de deux ans qui recommence Ă courir lorsque, intervient un Ă©vĂ©nement, qui redonne aux parties une
LeGouvernement est habilitĂ© Ă arrĂȘter les conditions et modalitĂ©s de collecte de donnĂ©es auprĂšs des opĂ©rateurs de la politique de l'Action sociale et de la SantĂ© visĂ©s dans la deuxiĂšme partie du Code pour la rĂ©alisation d'Ă©tudes et d'analyses de donnĂ©es statistiques dans les matiĂšres visĂ©es par l'article 5, §1 er, I, 1°, et II, 1° Ă 5°, de la loi spĂ©ciale de rĂ©formes
Vay Tiá»n Nhanh Chá» Cáș§n Cmnd. I- Les options dans la rĂ©sidence de l'enfant Lâarticle 373-2-9 du code civil dispose que En application des deux articles prĂ©cĂ©dents, la rĂ©sidence de l'enfant peut ĂȘtre fixĂ©e en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux. A la demande de l'un des parents ou en cas de dĂ©saccord entre eux sur le mode de rĂ©sidence de l'enfant, le juge peut ordonner Ă titre provisoire une rĂ©sidence en alternance dont il dĂ©termine la durĂ©e. Au terme de celle-ci, le juge statue dĂ©finitivement sur la rĂ©sidence de l'enfant en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux. Lorsque la rĂ©sidence de l'enfant est fixĂ©e au domicile de l'un des parents, le juge aux affaires familiales statue sur les modalitĂ©s du droit de visite de l'autre parent. Ce droit de visite, lorsque l'intĂ©rĂȘt de l'enfant le commande, peut ĂȘtre exercĂ© dans un espace de rencontre dĂ©signĂ© par le juge. » Lâarticle 373-2-11 du code civil rappelle que Lorsqu'il se prononce sur les modalitĂ©s d'exercice de l'autoritĂ© parentale, le juge prend notamment en considĂ©ration 1° La pratique que les parents avaient prĂ©cĂ©demment suivie ou les accords qu'ils avaient pu antĂ©rieurement conclure ; 2° Les sentiments exprimĂ©s par l'enfant mineur dans les conditions prĂ©vues Ă l'article 388-1 ; 3° L'aptitude de chacun des parents Ă assumer ses devoirs et respecter les droits de l'autre ; 4° Le rĂ©sultat des expertises Ă©ventuellement effectuĂ©es, tenant compte notamment de l'Ăąge de l'enfant ; 5° Les renseignements qui ont Ă©tĂ© recueillis dans les Ă©ventuelles enquĂȘtes et contre-enquĂȘtes sociales prĂ©vues Ă l'article 373-2-12 ; 6° Les pressions ou violences, Ă caractĂšre physique ou psychologique, exercĂ©es par l'un des parents sur la personne de l'autre. Ce texte offre une facultĂ© au juge Ă qui il appartient de dĂ©cider en considĂ©ration de l'intĂ©rĂȘt supĂ©rieur de l'enfant. Il ressort de la combinaison des articles 373-2-9 et 373-2-11 du Code civil, que le juge peut, alterner le domicile avec chacun des parents. La loi n'envisage pas de critĂšres d'Ăąge... 1Ăšre Civ, 4 juillet 2006, N° de pourvoi 05-17883 il est de l'intĂ©rĂȘt de l'enfant d'ĂȘtre Ă©levĂ© par ses deux parents et, lorsqu'ils sont sĂ©parĂ©s, d'entretenir des relations personnelles avec chacun d'eux ; ⊠que le juge, lorsqu'il statue sur les modalitĂ©s d'exercice de l'autoritĂ© parentale, doit notamment prendre en considĂ©ration l'aptitude de chacun des parents Ă assumer ses devoirs et respecter les droits de l'autre »A rĂ©sidence alternĂ©e entre les parents La rĂ©sidence alternĂ©e, devrait supposer un minimum dâentente entre le parents, mais aussi, ne sera possible que si les domiciles des parents ne sont pas trop Ă©loignĂ©s, pour permettre Ă lâenfant et aux parents, de pouvoir lâappliquer correctement, avec des conditions de logement dĂ©centes pour accueillir l'enfant . B rĂ©sidence fixe chez lâun des parents Lâautre parent pouvant disposer dâun droit de visite et dâhĂ©bergement plus ou moins Ă©largi. voir C C rĂ©sidence chez un tiers Lâarticle 373-3 alinĂ©a 2 du code civil dispose que Le juge peut, Ă titre exceptionnel et si l'intĂ©rĂȘt de l'enfant l'exige, notamment lorsqu'un des parents est privĂ© de l'exercice de l'autoritĂ© parentale, dĂ©cider de confier l'enfant Ă un tiers, choisi de prĂ©fĂ©rence dans sa parentĂ©âŠDans des circonstances exceptionnelles, le juge aux affaires familiales qui statue sur les modalitĂ©s de l'exercice de l'autoritĂ© parentale aprĂšs sĂ©paration des parents peut dĂ©cider, du vivant mĂȘme des parents, qu'en cas de dĂ©cĂšs de celui d'entre eux qui exerce cette autoritĂ©, l'enfant n'est pas confiĂ© au survivant. Il peut, dans ce cas, dĂ©signer la personne Ă laquelle l'enfant est provisoirement confiĂ©. » Ce tiers choisi de prĂ©fĂ©rence avec un lien de parentĂ© pourra ĂȘtre les grands-parents. 1re Civ 25 fĂ©vrier 2009. pourvoi n°° a jugĂ© que Seuls les parents et le ministĂšre public, lui-mĂȘme Ă©ventuellement saisi par un tiers, peuvent saisir le juge aux affaires familiales Ă l'effet de voir confier l'enfant Ă un tiers en application de l'article 373-3, alinĂ©a 2, du code civil. DĂšs lors, viole ce texte et les articles 373-2-8 du code civil et 1179-1 du code de procĂ©dure civile une cour d'appel qui accueille la demande prĂ©sentĂ©e directement devant elle par un tiers. Article 373-4 du code civil "Lorsque l'enfant a Ă©tĂ© confiĂ© Ă un tiers, l'autoritĂ© parentale continue d'ĂȘtre exercĂ©e par les pĂšre et mĂšre ; toutefois, la personne Ă qui l'enfant a Ă©tĂ© confiĂ© accomplit tous les actes usuels relatifs Ă sa surveillance et Ă son Ă©ducation. Le juge aux affaires familiales, en confiant l'enfant Ă titre provisoire Ă un tiers, peut dĂ©cider qu'il devra requĂ©rir l'ouverture d'une tutelle » II- Le droit de visite et dâhĂ©bergement du parent n'ayant pas obtenu rĂ©sidence de lâenfant avec lui et sa contribution alimentaire pour l'entretien et l'Ă©ducation de l'enfant. Ce droit est fixĂ© de maniĂšre libre, en principe et Ă dĂ©faut dâaccord, classiquement fixĂ© une fois par quinzaine, et la moitiĂ© des vacances scolaires. -Les 1Ăšre, 3Ăšme et Ă©ventuellement 5Ăšme fins de semaine du vendredi ou samedi sortie des classes au dimanche X heures, -La premiĂšre moitiĂ© des petites et grandes vacances scolaires les annĂ©es paires et la seconde moitiĂ© les annĂ©es impaires. Rien nâempĂȘche un parent de demander un mardi sortie des classes au mercredi X heures en plus, Ă savoir un droit Ă©largi. Les jours fĂ©riĂ©s qui prĂ©cĂ©dent ou succĂšdent un jour de visite sont en frĂ©quemment stipulĂ©s dans l'ordonnance du juge comme sâajoutant au droit. Dans des cas spĂ©cifiques, ou extrĂȘmes ce droit peut ĂȘtre encadrĂ©, commissariat, dans un centre de mĂ©diation, chez un tiers, voir supprimĂ©... Aux parents aussi de sâadapter au droit de visite des grands parents dans lâintĂ©rĂȘt de lâenfant... Enfin, une contribution du parent, qui n'aura pas obtenu la rĂ©sidence pour l'entretien et l'Ă©ducation de l'enfant sera fonction des besoins et ressources de l'enfant. Demeurant Ă votre disposition pour vous renseigner et pour ces procĂ©dures prĂšs le Juge aux Affaires Familiales du lieu de la rĂ©sidence habituelle des enfants, pour vous aider Ă rĂ©diger et motiver une requĂȘte auprĂšs de ce Juge, Ă lâappui dâune intĂ©grale dâun acte de naissance rĂ©cent de lâenfant, et des prĂ©cĂ©dentes dĂ©cisions judiciaires. Sabine HADDAD Avocate au barreau de Paris sur
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1Traditionnellement, la relation mĂ©decin/patient sâest construite sur un modĂšle paternaliste ». Le mĂ©decin prenait les dĂ©cisions pour le patient, en respectant simplement le principe de non malfaisance ne pas nuire, prĂ©venir ou supprimer le mal ou la souffrance, et le principe de bienfaisance, promouvoir le bien. Le Serment dâHippocrate dâorigine reprenait cette idĂ©e de ne pas nuire en latin primum non nocere. 2Dans cette relation, le patient Ă©tait perçu comme une personne incapable de dĂ©cider pour elle-mĂȘme et le mĂ©decin se positionnait comme Ă©tant celui qui dĂ©tenait le savoir. Tout ce que le patient pouvait faire, Ă©tait dâacquiescer au modĂšle thĂ©rapeutique du mĂ©decin et sa libertĂ© se limitait Ă pouvoir changer de mĂ©decin. 3Avec la loi du 4 mars 2002 dite loi Kouchner », relative aux droits des malades et Ă la qualitĂ© du systĂšme de santĂ©, la relation entre le mĂ©decin et son patient sâest modifiĂ©e. Toute une sĂ©rie de textes juridiques affirme le droit du patient mineur Ă dĂ©cider de sa santĂ©, du moins Ă ce que son avis soit pris en considĂ©ration, dĂšs que son Ăąge et sa maturitĂ© le permettent. 4Ce texte sâappuie sur un rappel du cadre juridique relatif au droit du patient, et en particulier du patient mineur, ainsi que sur une enquĂȘte ayant pour finalitĂ© dâexaminer lâeffectivitĂ© de la prise en compte de lâavis du patient de lâenquĂȘte5Nous nous appuyons Ă la fois sur une enquĂȘte quantitative et qualitative menĂ©e dans le cadre du Centre de recherche Sens, Ethique et SociĂ©tĂ© » CERSES/ UniversitĂ© Paris Descartes/CNRS/UMR 8137 et de lâInstitut Droit et SantĂ© de lâUniversitĂ© Paris Descartes. 6Sur 1000 questionnaires adressĂ©s Ă des mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes, des mĂ©decins spĂ©cialistes, des chirurgiens et 5500 questionnaires envoyĂ©s par le biais du Syndicat des mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes de France Ă des mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes, 397 rĂ©ponses ont Ă©tĂ© obtenues 80,35 % concernent des mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes, 14,86 % des mĂ©decins spĂ©cialistes pĂ©diatres, pĂ©dopsychiatres, gynĂ©cologues principalement et 2,77 % des chirurgiens. 7Nous avons ensuite analysĂ© des cas cliniques pour Ă©tayer nos progressive reconnaissance de la responsabilitĂ© du mĂ©decinDes mĂ©decins longtemps considĂ©rĂ©s comme non responsables juridiquementLe droit français a eu des difficultĂ©s Ă saisir ce savoir scientifique, fondement dâun pouvoir mĂ©dical longtemps impĂ©nĂ©trable. Selon les termes dâun avis de lâAcadĂ©mie de mĂ©decine du 15 fĂ©vrier 1834, le mĂ©decin ne connaĂźt pour juge que Dieu, que ses pairs et nâaccepte point dâautres responsabilitĂ©s que celle, toute morale, de la conscience » [1].Certains auteurs rappellent lâaffirmation du Procureur gĂ©nĂ©ral Dupin, qui, le 18 juin 1835, Ă propos de la responsabilitĂ© mĂ©dicale, Ă©nonçait que ce sont lĂ des questions scientifiques Ă dĂ©battre entre docteurs, qui ne peuvent constituer des cas de responsabilitĂ© civile et tomber sous lâexamen des tribunaux [2] ».La reconnaissance de la responsabilitĂ© du mĂ©decin par les tribunauxLa jurisprudence de la premiĂšre moitiĂ© du XIXĂšme siĂšcle envisage la responsabilitĂ© dans la relation mĂ©decin/patient uniquement du cĂŽtĂ© du patient, notamment autour de la question de la rĂ©munĂ©ration [3].LâarrĂȘt Mercier de 1936 [4] affirme que le principe, selon lequel toute personne qui cause un dommage Ă autrui est dans lâobligation de le rĂ©parer », sâapplique Ă©galement aux arrĂȘt marque le passage dâune responsabilitĂ© dĂ©lictuelle Ă une responsabilitĂ© contractuelle et signe la place dĂ©sormais accordĂ©e Ă la volontĂ© du patient il se forme entre le mĂ©decin et son client un vĂ©ritable contrat ».Une obligation de moyen et non de rĂ©sultat au patient de prouver la lâobligation qui pĂšse sur le mĂ©decin nâest pas une obligation de rĂ©sultat, câest-Ă -dire nâimpose pas la guĂ©rison, mais simplement une obligation de moyen, câest-Ă -dire que le soignant agisse selon les rĂšgles de lâart, conformĂ©ment aux donnĂ©es acquises de la science » [5].Cette obligation de moyen implique que le patient, qui estime que le mĂ©decin a commis un acte fautif, en fasse la preuve. La situation mĂ©dicale Ă©tant si complexe, il sera souvent trĂšs difficile pour le patient dâapporter la preuve dâune non-conformitĂ© avec les donnĂ©es acquises de la science ».1 â Le consentement libre et Ă©clairĂ© du patient mineur Ă lâacte mĂ©dical8En rĂ©action aux expĂ©rimentations cliniques menĂ©es pendant la Seconde Guerre mondiale, la notion de consentement volontaire du patient a Ă©tĂ© posĂ©e, notamment Ă lâinstar du Code de Nuremberg en 1947 [6]. 9Si le contrat mĂ©dical est Ă la base du droit mĂ©dical, lâexigence du consentement du patient Ă tel ou tel acte ou traitement mĂ©dical postĂ©rieur au diagnostic sâest ajoutĂ© Ă sa volontĂ© prĂ©alable de se faire soigner, indispensable Ă la formation du contrat, qui se manifeste par le choix du mĂ©decin [7]. 10La question a Ă©tĂ© posĂ©e de savoir si le consentement Ă lâacte mĂ©dical ou Ă lâintervention chirurgicale devait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment de la formation du contrat, autre que celui du contrat initial visant la rĂ©munĂ©ration du mĂ©decin en contrepartie dâun diagnostic. 11La jurisprudence sâest dĂ©tournĂ©e de lâidĂ©e que la relation mĂ©dicale serait formĂ©e, outre le contrat initial, dâune succession de conventions distinctes. Le consentement serait un Ă©lĂ©ment dâexĂ©cution du contrat initial avec toutefois lâobligation du mĂ©decin dâobtenir lâaccord du patient Ă lâacte mĂ©dical ou Ă lâintervention chirurgicale [8]. 12En 1951, la juridiction suprĂȘme a retenu lâobligation pour le praticien avant toute opĂ©ration chirurgicale dâobtenir au prĂ©alable le consentement du patient [9]. 13En 1996 [10], le Serment dâHippocrate rĂ©actualisĂ© mentionne le respect de la volontĂ© du patient. 14De mĂȘme, selon la Charte du patient hospitalisĂ© de 2006 un acte mĂ©dical ne peut ĂȘtre pratiquĂ© quâavec le consentement libre et Ă©clairĂ© du patient » [11].Les conditions de recueil du consentement15La notion de consentement Ă©clairĂ© est un processus qui implique que le mĂ©decin informe clairement le patient de tous les risques dâune conduite thĂ©rapeutique et, inversement, que le patient puisse sâexprimer sur son Ă©tat de santĂ©. 16La notion de consentement libre et Ă©clairĂ© » nâimplique pas seulement la personne qui consent, elle concerne aussi le mĂ©decin, qui recueille le consentement en ce quâil doit crĂ©er les conditions nĂ©cessaires et indispensables pour que celui-ci prĂ©sente de telles caractĂ©ristiques. 17La Convention sur les droits de lâHomme et de la biomĂ©decine dite Convention dâOviedo », adoptĂ©e par le Conseil de lâEurope en 1996, Ă©nonce, Ă propos du consentement aux actes mĂ©dicaux art. 6, que lâavis du mineur [doit ĂȘtre] pris en considĂ©ration comme un facteur de plus en plus dĂ©terminant, en fonction de son Ăąge et de son degrĂ© de maturitĂ© ».Le consentement du patient mineur en droit français18La loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et Ă la qualitĂ© du systĂšme de santĂ© prĂ©cise que le mineur participe Ă la dĂ©cision mĂ©dicale en fonction de son degrĂ© de maturitĂ©. Selon lâarticle L 1111-4 du Code de la santĂ© publique, le consentement du mineur [âŠ] doit ĂȘtre systĂ©matiquement recherchĂ© sâil est apte Ă exprimer sa volontĂ© et Ă participer Ă la dĂ©cision.. Dans le cas oĂč le refus dâun traitement par la personne titulaire de lâautoritĂ© parentale ou par le tuteur risque dâentraĂźner des consĂ©quences graves pour la santĂ© du mineur ou du majeur sous tutelle, le mĂ©decin dĂ©livre les soins indispensables. ». La loi n° 2002-305 du 4 mars 2002 relative Ă lâautoritĂ© parentale, dans la mĂȘme cohĂ©rence, rappelle que les parents doivent associer lâenfant » aux dĂ©cisions qui le concernent selon son Ăąge et son degrĂ© de maturitĂ© » article 371-1 Code civil. Ainsi, les titulaires de lâautoritĂ© parentale doivent protĂ©ger lâenfant dans sa santĂ©, et dĂ©sormais ces derniers associent lâenfant aux dĂ©cisions [notamment mĂ©dicales] qui le concernent ». 19Comme nous lâavons vu, lâidĂ©e dâĂ©tablir une relation plus Ă©quilibrĂ©e entre le mĂ©decin et le patient mineur, afin de lui permettre dâexprimer sa volontĂ© tout au long du processus de soin, entre Ă©galement dans le Code de la santĂ© publique. Les articles L. 1111-1 Ă L. 1111-7 nouveaux de ce code, se fondant sur lâintĂ©rĂȘt supĂ©rieur de lâenfant, modifient la relation entre le mĂ©decin et le patient mineur, en rĂ©duisant partiellement la place autrefois accordĂ©e au titulaire de lâautoritĂ© parentale et en garantissant au mineur de nouveaux droits, notamment le droit au respect de sa volontĂ© droit au consentement ou au refus de soins, le droit Ă lâinformation et le droit au secret mĂ©dical [12]. 20Le mineur malade, selon son Ăąge et son degrĂ© de maturitĂ©, est ainsi mis en situation de responsable et devient acteur de sa santĂ©. 21La mĂ©decine doit subordonner lâopĂ©rativitĂ© de son action au consentement du mineur malade et de cela doit dĂ©couler la condition de lâeffectivitĂ© du soin ou du Code de dĂ©ontologie mĂ©dicale22Lâarticle 42 du Code de dĂ©ontologie mĂ©dicale Ă prĂ©sent intĂ©grĂ© dans le Code de la santĂ© Publique - CSP - aux articles Ă dispose que si lâavis du patient mineur peut ĂȘtre recueilli, le mĂ©decin doit en tenir compte dans la mesure du possible », disposition qui est reprise par le manuel dâaccrĂ©ditation de lâAgence nationale dâaccrĂ©ditation et dâĂ©valuation en santĂ© aujourdâhui intĂ©grĂ©e au sein de la Haute autoritĂ© de santĂ© en ces termes Le patient mineur donne son avis, dont il est tenu compte dans toute la mesure du possible » [13].La volontĂ© du patient mineur et lâautoritĂ© parentale23La question se pose de savoir si ce droit au respect de la volontĂ© du patient mineur est un droit propre qui lui est confĂ©rĂ©, indĂ©pendamment des prĂ©rogatives reconnues par la loi aux titulaires de lâautoritĂ© parentale. 24Pour certains commentateurs doctrinaux [14], le patient mineur doit seulement ĂȘtre associĂ© Ă la prise de dĂ©cision et ne dispose pas dâun droit autonome. Il nây a pas de caractĂšre obligatoire Ă prendre en compte sa volontĂ© ; tout dĂ©pend de son degrĂ© de discernement. 25Mais cette position va Ă lâencontre de la Convention internationale relative aux droits de lâenfant du 20 novembre 1989 entrĂ©e en vigueur en France le 7 aoĂ»t 1990, qui affirme que lâenfant a une autonomie. Si la Cour de cassation a refusĂ© dans un premier temps que soit faite une application directe de cette convention, il nâen est plus de mĂȘme depuis deux arrĂȘts du 18 mai 2005 [15].Le critĂšre du discernement ou lâattĂ©nuation de lâincapacitĂ© juridique du mineur26Les juges font une distinction entre lâenfant qui sait ce quâil fait et celui qui ne le sait pas ». Le premier dispose dâune capacitĂ© juridique relative apprĂ©ciĂ©e en fonction de lâacte juridique quâil a effectuĂ©. Le second, du fait dâune volontĂ© limitĂ©e, est atteint dâune incapacitĂ© dâexercice qui a vocation Ă ĂȘtre totale. 27La notion de discernement est ainsi une question de fait, relative et subjective, apprĂ©ciable au cas par cas, en lien avec la facultĂ© dâagir raisonnablement et la volontĂ©. 28La question se pose uniquement pour les mineurs non Ă©mancipĂ©s, puisque lâĂ©mancipation possible Ă partir de 16 ans confĂšre Ă lâenfant la capacitĂ© juridique. Le droit commun pose en effet une prĂ©somption dâincapacitĂ© juridique jusquâĂ lâĂąge de 18 ans. 29Le dĂ©faut dâautonomie postulĂ© par le droit est toutefois relatif plus lâenfant avance en Ăąge, plus il acquiert une certaine autonomie. Cette prĂ©somption dâautonomie doit avoir pour finalitĂ© lâintĂ©rĂȘt de lâ critĂšre du discernement en droit de la santĂ©30En droit de la santĂ©, le malade est considĂ©rĂ© comme autonome, sauf Ă constater une inaptitude profonde Ă lâexpression de sa volontĂ©. Le lĂ©gislateur pose souvent, et Ă juste titre, une prĂ©somption dâignorance du patient plus quâune prĂ©somption dâincapacitĂ©. Le Conseil national de lâOrdre des mĂ©decins prĂ©cise que lorsquâil sâagit dâun adolescent, le mĂ©decin doit sâefforcer dâobtenir son adhĂ©sion personnelle » [16].2 â Le droit du patient mineur Ă ĂȘtre informĂ© sur sa santĂ©Obligation juridique31Lâarticle du CSP indique que toute personne a le droit dâĂȘtre informĂ©e sur son Ă©tat de santĂ© ». 32Lâinformation porte sur les diffĂ©rentes investigations, traitements ou actions de prĂ©vention qui sont proposĂ©s, leur utilitĂ©, leur urgence Ă©ventuelle, leurs consĂ©quences, les risques frĂ©quents ou graves normalement prĂ©visibles quâils comportent, ainsi que sur les autres solutions possibles et sur les consĂ©quences prĂ©visibles en cas de Ă©thique33Lâinformation du patient nâest pas seulement la mise en Ćuvre dâune obligation juridique, elle est un devoir Ă©thique du mĂ©decin. Lâarticle 35 du Code de dĂ©ontologie dispose que le mĂ©decin doit Ă la personne quâil examine, quâil soigne ou quâil conseille une information loyale, claire, et appropriĂ©e sur son Ă©tat, les investigations et les soins quâil lui propose ». 34Elle fait partie du soin lui-mĂȘme, qui ne peut se rĂ©duire Ă la mise en Ćuvre de techniques. 35Cette information a pour objet de rĂ©pondre aux interrogations lĂ©gitimes du patient mineur, et de rĂ©unir les arguments qui lui permettront de formuler un consentement libre et de lâobligation lâautonomie du patient et la bienveillance36Le devoir dâinformation repose sur le principe dâautonomie, mais aussi sur celui de bienveillance. Le mĂ©decin doit sâadresser au patient mineur en le considĂ©rant comme sujet de sa maladie. Le principe de bienveillance commande au mĂ©decin de considĂ©rer en premier lâintĂ©rĂȘt du patient. 37Selon cet article 35, le mĂ©decin tient compte de la personnalitĂ© du patient dans ses explications et veille Ă leur comprĂ©hension ».Informer en tenant compte de lâĂąge, de la maturitĂ© et de la pathologie38Selon notre enquĂȘte, lâĂąge et la gravitĂ© de la pathologie peuvent ainsi dĂ©terminer la maniĂšre dâinformer lâenfant mineur sur son Ă©tat de santĂ©. 39Lâinformation sera dâautant plus difficile que la pathologie est grave ou complexe diĂ©tĂ©tique, obĂ©sitĂ©, anxiĂ©tĂ©, dĂ©pression, risque suicidaire et que le malade est jeune, avec plus ou moins de capacitĂ© de discernement. 40Il importe de garder Ă lâesprit que lâintĂ©rĂȘt supĂ©rieur de lâenfant doit ĂȘtre au cĆur de la relation entre le mĂ©decin et le patient mineur, et que tout sâordonne autour de la vulnĂ©rabilitĂ© de ce patient. 41La discussion avec le mineur malade Ă propos de sa maladie peut ĂȘtre dĂ©licate. La clinique mĂ©dicale qui se dĂ©ploie auprĂšs du mineur malade expĂ©rimente quotidiennement que tout ce qui est dit, tout ce qui est entendu autrement, constitue le socle de la relation de soin. 42La maladie peut dâailleurs entraĂźner une surcharge Ă©motionnelle, un traumatisme, une souffrance psychique pour le patient mineur. Le mĂ©decin, dans son apprĂ©ciation de la situation particuliĂšre du patient mineur, doit tenir compte de la structuration psychique et psychologique du mineur malade ainsi que de son degrĂ© de dĂ©pendance. 43Lâinformation doit permettre dâĂ©claircir certaines incertitudes. Comme Ă©noncĂ© ci-dessus, lâarticle 35 du Code dĂ©ontologie mĂ©dicale dispose que le mĂ©decin doit Ă la personne quâil examine, quâil soigne ou quâil conseille une information loyale, claire, et appropriĂ© » sur son Ă©tat, les investigations et les soins quâil lui le langage mĂ©dical44Lâanalyse des cas cliniques montre que souvent le mĂ©decin doit traduire le langage mĂ©dical pour le mineur malade. Pour cela, il peut faire appel Ă des outils de communication divers, mieux adaptĂ©s aux capacitĂ©s de comprĂ©hension du mineur en sâappuyer sur un rĂ©seau de tiers45Dans lâintĂ©rĂȘt du mineur malade, et lorsque le mĂ©decin rencontre des difficultĂ©s pour informer, celui-ci peut ĂȘtre conduit Ă coordonner les soins en faisant appel Ă des tiers psychologue, infirmiĂšre, service du planning familial. 46Dans des cas particuliers, lâinformation peut en effet ĂȘtre difficile Ă transmettre et demande Ă ĂȘtre prĂ©sentĂ©e par une personne tierce qui a une compĂ©tence spĂ©cifique pour rĂ©pondre Ă une demande prĂ©cise du mineur malade. 47Il faut souligner que les mĂ©decins peuvent rencontrer, dans leurs consultations, des difficultĂ©s Ă Ă©tablir le diagnostic clinique et le pronostic de la santĂ© dâun patient et, par voie de consĂ©quence, ĂȘtre mal Ă lâaise pour donner lâ une relation de proximitĂ© et de confiance48La relation de proximitĂ© et de confiance entre le mĂ©decin et le patient mineur sera dĂ©terminante pour contribuer Ă la mise en place de bonnes pratiques. 49La connaissance de ce que ressent le patient mineur, de ses besoins et de ses attentes est nĂ©cessaire pour Ă©tablir le pronostic de la maladie, faciliter le choix, par le mĂ©decin, du projet thĂ©rapeutique qui paraĂźt le mieux adaptĂ© Ă la pathologie, et pour obtenir ensuite lâacceptation du diagnostic et du traitement, par le patient mineur. 50Mais cette relation de confiance avec le patient mineur nâest jamais acquise dâemblĂ©e. Elle sâinstaure petit Ă petit. 51Les patients mineurs les plus ĂągĂ©s et ayant acquis une certaine maturitĂ© attendent de leur mĂ©decin un avis, mais aussi que celui-ci partage avec eux le poids des dĂ©cisions quâils peuvent ĂȘtre amenĂ©s Ă prendre concernant leur santĂ©. 52Dans bien des cas, ils ne veulent pas dâune rencontre trop protocolaire, mais que le mĂ©decin engage sa parole, et aussi parfois son Ă©motion. 53Cela comporte toutefois le risque que celui-ci se laisse abuser par une empathie excessive et quâil perde de vue la rĂ©alitĂ© objective dâune pathologie et par ricochet sa capacitĂ© Ă lâobligation dâinformer54Toutefois, selon lâarticle du CSP qui correspond Ă lâarticle 35 du Code de dĂ©ontologie mĂ©dicale, dans lâintĂ©rĂȘt du malade et pour des raisons lĂ©gitimes que le praticien apprĂ©cie en conscience, un malade peut ĂȘtre tenu dans lâignorance dâun diagnostic ou dâun pronostic graves, sauf dans les cas oĂč lâaffection dont il est atteint expose les tiers Ă un risque de contamination ».3 â Le refus de lâacte mĂ©dical par le patient mineur55Selon le Code de dĂ©ontologie mĂ©dicale, le mĂ©decin doit recueillir le consentement du mineur dans toute la mesure du possible ». 56Les conditions dâun consentement libre et Ă©clairĂ© telles que posĂ©es par les textes lĂ©gaux impliquent que le patient mineur, selon son Ăąge et son degrĂ© de maturitĂ©, ait la possibilitĂ© dâaccepter ou de refuser lâacte mĂ©dical. 57Principe rĂ©itĂ©rer lâinformation face au refus exprimĂ© par le patient 58Si le patient mineur, en Ă©tat dâexprimer sa volontĂ©, refuse ce qui lui est proposĂ©, le mĂ©decin ne doit pas se satisfaire dâun seul refus. Il doit sâefforcer de le convaincre en lui apportant Ă nouveau toutes les prĂ©cisions nĂ©cessaires et en sâassurant que les informations sont correctement comprises. 59En cas de refus rĂ©itĂ©rĂ© du patient, le mĂ©decin pourra cesser la prise en charge mĂ©dicale, Ă condition de faire assurer la continuitĂ© des soins par un autre mĂ©decin. 60Le recueil spĂ©cifique du consentement du patient mineur est obligatoire dans deux cas lâinterruption volontaire de grossesse art. L. 2212-7 du Code de la santĂ© publiqueet le prĂ©lĂšvement de moelle osseuse au bĂ©nĂ©fice dâun frĂšre ou dâune sĆur art. L. 1241-3 du Code de la santĂ© publique.Dans ces deux situations, le refus fait obstacle Ă lâ lâacceptation apparente de lâacception rĂ©elle du diagnostic et du traitement61Les cas cliniques ont mis en Ă©vidence que, si le mineur malade accepte le diagnostic, cela ne veut pas dire quâil lâaccepte dans sa tĂȘte ». De mĂȘme, si celui-ci accepte le diagnostic, ce nâest pas pour autant quâil acceptera le traitement. 62Le degrĂ© dâacceptation de lâacte mĂ©dical par le mineur dĂ©pend souvent de la pathologie soignĂ©e. 63Dans les cas dâobĂ©sitĂ©, dâaddictions, de diabĂšte, de pathologie lourde, le mineur a souvent besoin dâun temps de cheminement pour accepter le diagnostic posĂ©. La maturitĂ© psychologique du mineur malade conditionne fortement le degrĂ© dâacceptation du diagnostic. 64Les soins douloureux, difficiles, contraignants et rĂ©pĂ©titifs peuvent conduire Ă un refus du soin par le patient et par ricochet du diagnostic posĂ©. Dans les cas de maladie grave, le refus du diagnostic peut aller jusquâau dĂ©ni. 65Toutefois, les mineurs malades acceptent dâautant mieux le diagnostic et les traitements proposĂ©s quâils sont dans une relation de confiance. Notons sur ce point que la confiance qui est accordĂ©e a souvent comme fondement premier la rĂ©putation du mĂ©decin et les liens qui se sont nouĂ©s au fil des le risque vital66Toutefois, le mĂ©decin peut passer outre le refus du consentement, lorsque le patient mineur prĂ©sente un risque vital ; par exemple, lorsquâil atteint une phase ultime dâune grĂšve de la faim, ou adopte une conduite â Le recueil du consentement des titulaires de lâautoritĂ© parentaleLâautoritĂ© parentale67Selon lâarticle 371-1 du Code civil, les pĂšre et mĂšre, dĂ©tenteurs de lâautoritĂ© parentale, sont les reprĂ©sentants lĂ©gaux de leur enfant. En principe, ils exercent en commun cette autoritĂ© parentale, et chacun des deux Ă©poux est prĂ©sumĂ© agir avec le consentement de lâautre pour les actes usuels de lâautoritĂ© parentale article 372-2 du Code civil [17]. 68La sĂ©paration des parents est sans incidence sur les rĂšgles de lâexercice de lâautoritĂ© parentale. AprĂšs divorce, lâautoritĂ© parentale est donc toujours exercĂ©e conjointement par les deux parents. 69Ce nâest quâĂ titre exceptionnel et si lâintĂ©rĂȘt de lâenfant lâexige que le juge confie lâautoritĂ© parentale Ă un seul parent article 373-2-1 du Code civil. Ainsi, il appartient aux parents de protĂ©ger et dâĂ©duquer leur enfant, et ce, tant que le juge ne les a pas dĂ©clarĂ©s principe recueillir lâavis des deux parents70Lorsque les parents dĂ©couvrent que leur enfant est malade, ils doivent lui apporter les soins dont il a besoin, afin quâil puisse se dĂ©velopper au mieux de ses possibilitĂ©s. 71Selon lâarticle R4127-42 du Code de la santĂ© publique qui correspond Ă lâarticle 42 du Code de dĂ©ontologie mĂ©dicale, le mĂ©decin qui donne des soins Ă un patient mineur doit alors recueillir le consentement des titulaires de lâautoritĂ© parentale, aprĂšs les avoir informĂ©s sur la maladie, les actes et traitements proposĂ©s, les alternatives thĂ©rapeutiques, et les consĂ©quences dâune abstention ou dâun refus du le consentement dâun des deux parents suffit72Toutefois, il est admis que pour les actes mĂ©dicaux bĂ©nins, le consentement dâun seul des parents suffit. Pour les actes mĂ©dicaux et chirurgicaux lourds », le consentement des deux parents est mĂ©decin face Ă lâopposition des parents73Le mĂ©decin se heurte parfois aux parents du patient mineur qui refusent le diagnostic posĂ© et remettent en cause la thĂ©rapeutique proposĂ©e par le soignant. Si les parents refusent lâacte mĂ©dical, le mĂ©decin doit sâefforcer de les convaincre, Ă©ventuellement proposer un autre avis les raisons du refus des parents74Lâanalyse des cas cliniques montre que, dans cette relation triangulaire, le consentement, donnĂ© au diagnostic, au pronostic et au traitement dĂ©finis par le mĂ©decin, ne met pas seulement en Ćuvre les facultĂ©s cognitives et le jugement rationnel de chacun des acteurs en prĂ©sence, mais implique aussi une part de subjectivitĂ© de ces personnes impliquĂ©es dans la relation de soin. 75Lorsque le mĂ©decin annonce le diagnostic dâune maladie, qui sâaccompagne, dans les minutes qui suivent, dâexplications sur la maladie et le traitement, les parents peuvent vivre un moment difficile, qui souvent les empĂȘche de saisir la plupart des informations qui leur sont donnĂ©es sur la santĂ© de leur enfant. 76Lorsque lâon Ă©voque avec la famille ce premier contact de leur enfant avec la maladie, câest souvent un sentiment de dĂ©sarroi et une impossibilitĂ© dâaccepter, en connaissance de cause, le traitement donnĂ©. 77Cela met en Ă©vidence que poser un diagnostic et lâannoncer nâest pas toujours souhaitable Ă nâimporte quel moment du processus de le refus des parents78Le mĂ©decin se heurte parfois Ă des parents qui vont aller chercher de plus en plus dâinformations sur la maladie de leur enfant mineur, avec le souhait de trouver des solutions assurant la qualitĂ© de soin de leur enfant et remettant en cause la thĂ©rapeutique proposĂ© par le soignant. 79Or lâacceptation du mineur dĂ©pend souvent des rapports humains affectifs et du comportement plus ou moins anxieux de ses parents. 80Si les parents refusent lâacte mĂ©dical, le mĂ©decin doit sâefforcer de les convaincre, Ă©ventuellement proposer un autre avis les divergences entre les parents et leur enfant81Le mĂ©decin, convaincu de la nĂ©cessitĂ© dâune mesure thĂ©rapeutique ou mĂ©dico-sociale, peut Ă©galement se heurter Ă la divergence entre lâavis des parents et celui du malade mineur. 82Dans cette hypothĂšse, les mĂ©decins proposent de gĂ©rer la situation de la maniĂšre suivante ils rĂ©itĂšrent les explications en essayant dâĂȘtre convaincants, et clarifient la nĂ©cessitĂ© des soins. Ils soulignent tous lâimportance du dialogue, et Ă©ventuellement de la mĂ©diation. 83Dans ces situations conflictuelles, les mĂ©decins peuvent recevoir sĂ©parĂ©ment, parents et patient mineur. Mais un temps de rĂ©flexion est souvent nĂ©cessaire pour la rĂ©solution du conflit. 84Si le patient mineur fait preuve dâune grande autonomie, son avis peut primer sur celui de ses lâopposition des parents lorsque la vie de leur enfant est en danger85Lorsque la vie du patient mineur est en danger, le mĂ©decin doit tout entreprendre pour tenter dâobtenir, sinon le consentement, du moins la non-opposition » des parents. 86Il peut aussi informer le procureur de la RĂ©publique qui saisira le juge des enfants pour que celui-ci prenne une mesure dâassistance Ă©ducative temporaire, permettant au mĂ©decin de soigner le patient mineur. 87Selon lâarticle L. 1111-4 du Code de la santĂ© publique et lâarticle 16-3 du Code civil [18], devant des cas exceptionnels, par exemple, devant une pĂ©ritonite appendiculaire et des parents qui refusent lâintervention, devant une mĂ©ningite et des parents qui refusent la ponction lombaire, le mĂ©decin, Ă ses risques et pĂ©rils, peut passer outre et intervenir. 88Cette attitude, prise dans lâintĂ©rĂȘt du patient mineur, sâimpose au mĂ©decin. Dans ces circonstances graves, le choix que fait le mĂ©decin engage souvent lâavenir individuel et familial du patient mineur, et les dĂ©cisions ne peuvent donc ĂȘtre le fait dâun seul praticien. 89Il sâagit dâune dĂ©cision collĂ©giale rĂ©gie par lâĂ©thique mĂ©dicale et la loi. Il appartient au mĂ©decin de rĂ©diger par Ă©crit un compte rendu prĂ©cisant les donnĂ©es de lâexamen mĂ©dical et les conclusions thĂ©rapeutiques qui en dĂ©coulent, relatant les mesures dâinformation Ă©clairĂ©es et prĂ©cises prises par le praticien, au besoin accompagnĂ© dans sa dĂ©marche par dâautres membres de lâĂ©quipe mĂ©dicale, et de lâadresser Ă son conseil des parents lâobligation dâintervenir en cas dâurgence90Certaines situations dâurgence obligent le mĂ©decin Ă supplĂ©er et Ă prendre seul, la dĂ©cision mĂ©dicale. Il en est Ă©galement ainsi, lorsque les parents ne peuvent pas ĂȘtre prĂ©venus en temps utiles et que des soins sont urgents selon lâarticle R4127-43 du Code de la santĂ© publique, le mĂ©decin peut et doit assumer lui-mĂȘme la responsabilitĂ© de la â Conclusion91Il nâest plus possible quâun patient mineur qui a une maturitĂ© suffisante puisse ĂȘtre examinĂ© ou soignĂ© unilatĂ©ralement, sans explication, ni prise en compte de son point de vue, en vertu de la seule dĂ©cision mĂ©dicale ou de celle de ses parents, sur avis mĂ©dical. 92En principe, ni lâincapacitĂ© juridique du mineur, Ă©tablie pour le protĂ©ger et lâassister, ni sa vulnĂ©rabilitĂ© du fait de son Ă©tat de santĂ©, ne peuvent justifier de lâĂ©carter des dĂ©cisions mĂ©dicales le concernant. 93Cela rĂ©sulte du fait que le mineur est une personne Ă part entiĂšre dont la libertĂ© individuelle ne peut connaĂźtre de restrictions que sâil peut ĂȘtre portĂ© prĂ©judice Ă son intĂ©rĂȘt supĂ©rieur. 94Lâexigence du consentement du patient mineur aux soins et son corollaire, le droit au refus du traitement, a ainsi Ă©voluĂ© progressivement vers un modĂšle dĂ©libĂ©ratif ». Ă la classique obligation contractuelle de soins sâest substituĂ© le droit fondamental Ă la protection de sa santĂ© ». Notes [*] Directrice de recherche au CNRS, CERSES/UniversitĂ© Paris Descartes/CNRS/UMR 8137. [1] CitĂ© par Vioux et V. Sahuc, Ăvolution de la notion de responsabilitĂ© mĂ©dicale » R. F. domm. Corp., 1989,, 287. [2] G. MĂ©meteau, La prĂ©sentation du droit mĂ©dical dans la RTDC », RTD civ., SpĂ©c. p. 265 et s. ; du mĂȘme auteur, Le droit mĂ©dical en pĂ©ril, chronique de mĂ©chante humeur », Revue Jur. Centre-Ouest 14/ ; du mĂȘme auteur, MĂ©thode pour une approche du droit mĂ©dical », RD sanit. soc. citĂ© par P. Lokiec, La DĂ©cision mĂ©dicale », RDT civil, [3] Cour de cassation, Req., 21 aoĂ»t 1839, Recueil Sirey, 1926, I, p. 116 ; Dalloz PĂ©riodique, 1927, i, p. 93. [4] Cass. Civ., 20 mai 1936, Cl. P. Matter ; JCP 1936, p. 1079 ; RTD civ., Obs. R. Demogue. [5] Expression dĂ©veloppĂ©e depuis lâarrĂȘt Mercier. [6] Lâarticle 1er dispose quâ avant que le sujet expĂ©rimental accepte, il faut donc le renseigner exactement sur la nature, la durĂ©e, et le but de lâexpĂ©rience, ainsi que sur les mĂ©thodes et moyens employĂ©s, les dangers et les risques encourus et les consĂ©quences pour sa santĂ© ou sa personne, qui peuvent rĂ©sulter de sa participation Ă cette expĂ©rience. Lâobligation et la responsabilitĂ© dâapprĂ©cier les conditions dans lesquelles le sujet donne son consentement incombent Ă la personne qui prend lâinitiative et la direction de ces expĂ©riences ou qui y travaille. Cette obligation et cette responsabilitĂ© sâattachent Ă cette personne, qui ne peut les transmettre Ă nulle autre sans ĂȘtre poursuivie ». [7] R. Nerson, Le respect par le mĂ©decin de la volontĂ© du malade », in MĂ©langes Marty, UniversitĂ© des Sciences Sociales de Toulouse, 1978, p. 870 ; A. Garay, P. Goni, La Valeur juridique de lâattestation de refus de transfusion sanguine », Petites Affiches, 13 aoĂ»t 1993, n° 97, p. 15. [8] Cf. G. MĂ©menteau, Cours de droit mĂ©dical, Les Ătudes HospitaliĂšres, 2001, p. 265. L. MĂ©lennec, TraitĂ© de droit mĂ©dical, t. 2 par G. MĂ©menteau et L. MĂ©lennec, Paris, Maloine, 1982, p. 33. [9] Civ. 29 mai 1951, D., note Savatier ; S. note Nerson ; JCP, note Perrot. [10] RĂ©actualisĂ© par le Pr Bernard HĆrni, et publiĂ© dans le Bulletin de lâOrdre des MĂ©decins, n° 4, avril, 1996 Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volontĂ©, sans aucune discrimination selon leur Ă©tat ou leurs convictions. Jâinterviendrai pour les protĂ©ger si elles sont affaiblies, vulnĂ©rables ou menacĂ©es dans leur intĂ©gritĂ© ou leur dignitĂ©. [âŠ] Jâinformerai les patients des dĂ©cisions envisagĂ©es, de leurs raisons et de leurs consĂ©quences. Je ne tromperai jamais leur confiance et nâexploiterai pas le pouvoir hĂ©ritĂ© des circonstances pour forcer les consciences ». [11] Circulaire n° DHOS/E1/DGS/SD1B/SD1C/SD4A/2006/90 du 2 mars 2006 relative aux droits des personnes hospitalisĂ©es et comportant une charte de la personne hospitalisĂ©e. [12] Ă cet Ă©gard lâarticle du Code de la santĂ© publique dispose Par dĂ©rogation Ă lâarticle 371-2 du code civil, le mĂ©decin peut se dispenser dâobtenir le consentement du ou des titulaires de lâautoritĂ© parentale sur les dĂ©cisions mĂ©dicales Ă prendre lorsque le traitement ou lâintervention sâimpose pour sauvegarder la santĂ© dâune personne mineure, dans le cas oĂč cette derniĂšre sâoppose expressĂ©ment Ă la consultation du ou des titulaires de lâautoritĂ© parentale afin de garder le secret sur son Ă©tat de santĂ©. Toutefois, le mĂ©decin doit dans un premier temps sâefforcer dâobtenir le consentement du mineur Ă cette consultation. Dans le cas oĂč le mineur maintient son opposition, le mĂ©decin peut mettre en Ćuvre le traitement ou lâintervention. Dans ce cas, le mineur se fait accompagner dâune personne majeure de son personne mineure, dont les liens de famille sont rompus, bĂ©nĂ©ficie Ă titre personnel du remboursement des prestations en nature de lâassurance maladie et maternitĂ© et de la couverture complĂ©mentaire mise en place par la loi n° 99-641 du 27 juillet 1999 portant crĂ©ation dâune couverture maladie universelle, son seul consentement est requis ». Cette question est abordĂ©e dans lâarticle de CĂ©cile Roche Dominguez reproduit p. 25. [13] Juin 2003, RĂ©fĂ©rentiel DIP Droits et information du patient », [14] S. Porchy-Simon, fasc. 440-30, J. Cl. ResponsabilitĂ© civile et assurance », §48. [15] Cass. Civ. 1Ăšre, 18 mai 2005, Bull. civ. 1, n° 212, p. 180. [16] Commentaire du Code de dĂ©ontologie mĂ©dicale, [17] Ă lâĂ©gard des tiers de bonne foi, chacun des parents est rĂ©putĂ© agir avec lâaccord de lâautre, quand il fait seul un acte usuel de lâautoritĂ© parentale relativement Ă la personne de lâenfant ». [18] Art. al. 5 CSP ⊠Dans le cas oĂč le refus dâun traitement par la personne titulaire de lâautoritĂ© parentale ou par le tuteur risque dâentraĂźner des consĂ©quences graves pour la santĂ© du mineur ou du majeur sous tutelle, le mĂ©decin dĂ©livre les soins indispensables » ; art. 16-3 CC Il ne peut ĂȘtre portĂ© atteinte Ă lâintĂ©gritĂ© du corps humain quâen cas de nĂ©cessitĂ© mĂ©dicale pour la personne ou Ă titre exceptionnel dans lâintĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique dâ consentement de lâintĂ©ressĂ© doit ĂȘtre recueilli prĂ©alablement hors le cas oĂč son Ă©tat rend nĂ©cessaire une intervention thĂ©rapeutique Ă laquelle il nâest pas Ă mĂȘme de consentir ».
ï»żEn application des deux articles prĂ©cĂ©dents, la rĂ©sidence de l'enfant peut ĂȘtre fixĂ©e en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux. A la demande de l'un des parents ou en cas de dĂ©saccord entre eux sur le mode de rĂ©sidence de l'enfant, le juge peut ordonner Ă titre provisoire une rĂ©sidence en alternance dont il dĂ©termine la durĂ©e. Au terme de celle-ci, le juge statue dĂ©finitivement sur la rĂ©sidence de l'enfant en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux.
Code civil napolĂ©onien » expliquĂ© aux enfants par Vikidia, lâencyclopĂ©die junior Code civil des Français Code civil napolĂ©onien de 1804 Titre Code civil des Français Titre original Code NapolĂ©on Auteur FĂ©lix JulienJean Bigot de PrĂ©ameneuJacques de MalevilleFrançois Denis TronchetJean-Ătienne-Marie Portalis Date de sortie 21 mars 1804 Langue Français Pays France Modifier voir modĂšle âą modifier Le Code civil ou Code NapolĂ©on, regroupe les lois relatives au droit civil. C'est l'ensemble des rĂšgles qui dĂ©terminent le statut des personnes de nationalitĂ© française, celui des biens et celui des relations entre les personnes privĂ©es. Pour la premiĂšre fois, dans l'histoire de la France, il uniformise les rĂšgles de vie commune des Français. Il a Ă©tĂ© promulguĂ© le 21 mars 1804 30 ventĂŽse an XII, par NapolĂ©on Bonaparte sous le nom de Code civil des Français, il prend le nom de Code NapolĂ©on en 1807. Depuis le Code NapolĂ©on a Ă©tĂ© modifiĂ© de nombreuses fois pour tenir compte des Ă©volutions de la sociĂ©tĂ©. Il est aujourd'hui le fondement du droit civil des Français. Il a Ă©tĂ© imitĂ© dans de trĂšs nombreux pays du monde. Les lois peuvent difficilement ĂȘtre appliquĂ©es si elles sont inconnues, c'est pourquoi elles ont Ă©tĂ© rassemblĂ©es dans un code et publiĂ©es. Sommaire 1 La rĂ©daction 2 La validation 3 Contenu du Code NapolĂ©on La laĂŻcitĂ© de l'Ătat L'Ă©galitĂ© des Français La protection de la famille DĂ©fense de la propriĂ©tĂ© privĂ©e La libertĂ© du travail La rĂ©daction[modifier modifier le wikicode] L'idĂ©e d'uniformiser les rĂšgles de vie des Français est ancienne. Avant la RĂ©volution française, les Français Ă©taient soumis Ă des rĂšgles variables selon, leurs conditions sociales ou leurs lieux de rĂ©sidence. DĂ©jĂ Louis XIV avait entrepris une uniformisation partielle mais elle s'Ă©tait heurtĂ©e aux particularismes et privilĂšges des provinces. En 1791, l'AssemblĂ©e nationale constituante, qui vient de dĂ©truire toute l'ancienne organisation de la France, dĂ©cide de rĂ©diger un code unique. En 1794, le conventionnel CambacĂ©rĂšs pose les trois grands sujets que doit contenir le nouveau code la libertĂ© de la personne, la libre utilisation des biens donc de la propriĂ©tĂ© et l'emploi des personnes et des biens. Sous le Consulat, Bonaparte dĂ©cide de faire rĂ©diger le code. Les quatre rĂ©dacteurs proviennent de lieux trĂšs diffĂ©rents deux sont des pays de droit Ă©crit Portalis et Maleville, et les deux autres, de pays de coutumes Bigot de PrĂ©ameneu et Tronchet. Dans leurs travaux de rĂ©flexion ils s'appuient sur le contenu de la coutume de Paris et du droit Ă©crit du Sud de la France. Bonaparte qui n'a aucune formation en droit participe Ă prĂšs de la moitiĂ© des sĂ©ances. Il y impose deux grandes idĂ©es la toute puissance du pĂšre sur la famille Ă l'image du rĂ©gime politique qu'il vient d'imposer Ă la France et le droit au divorce, instituĂ© par la RĂ©volution, mais qui scandalisait l'Ăglise catholique. La validation[modifier modifier le wikicode] La commission Ă©tablit un projet, soumis pour avis aux tribunaux tribunal de cassation et tribunaux d'appel ; les cours Ă©tablirent leurs commentaires par Ă©crit. Le projet accompagnĂ© des observations des magistrats fut ensuite examinĂ© par le Conseil dâĂtat en prĂ©sence de Bonaparte. La Constitution de l'an VIII attribue l'initiative lĂ©gislative exclusivement au gouvernement, Ă l'intĂ©rieur duquel le premier consul est le seul qui dĂ©cide. Bonaparte contrĂŽle donc la procĂ©dure. Chaque projet de loi dĂ©finitif devait ĂȘtre communiquĂ© aux assemblĂ©es qui reprĂ©sentaient le peuple français, d'abord au Tribunat, qui le discutait mais qui ne le votait pas, puis prĂ©sentĂ© au Corps lĂ©gislatif, qualifiĂ© d'assemblĂ©e muette, car chargĂ© de voter sans avoir le droit de discuter les textes. Les rĂ©flexions sont transformĂ©es en 36 lois qui sont votĂ©es entre 1801 et 1803. Elles sont regroupĂ©es ensuite en un texte unique de 2281 articles qui devient le Code civil des Français. Contenu du Code NapolĂ©on[modifier modifier le wikicode] Le code civil clĂŽt la pĂ©riode rĂ©volutionnaire oĂč les anciennes rĂšgles de droits civils de la pĂ©riode royale ont Ă©tĂ© modifiĂ©es. Il intĂšgre les nouveautĂ©s rĂ©volutionnaires sur les libertĂ©s et l'Ă©galitĂ©, ainsi que sur la laĂŻcitĂ© de l'Ătat. Mais il est rĂ©digĂ© Ă un moment oĂč la bourgeoisie ayant liquidĂ© la noblesse et Ă©cartĂ© du pouvoir les classes populaires, veut organiser la nouvelle sociĂ©tĂ© selon ses intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et ses idĂ©es morales. Les rĂšgles du Code civil sur l'Ă©tat des personnes s'appliquent aux Français, qu'ils rĂ©sident en France ou Ă l'Ă©tranger. Le code civil concerne les biens des Ă©trangers situĂ©s en France. Enfin le Code civil pose un principe fondamental la loi ne peut avoir d'effet rĂ©troactif, c'est-Ă -dire ne peut s'appliquer aux situations ayant eu lieu avant son vote. La laĂŻcitĂ© de l'Ătat[modifier modifier le wikicode] Contrairement Ă la pĂ©riode monarchique oĂč le catholicisme Ă©tait la seule religion autorisĂ©e, dĂ©sormais les habitants disposent de la libertĂ© de conscience. L'Ă©tat civil est confiĂ© Ă l'Ătat et non plus Ă l'Ăglise catholique ce qui permet aux non-catholiques de bĂ©nĂ©ficier d'un Ă©tat-civil lĂ©gal, cela permet de stabiliser la famille, un des piliers de la sociĂ©tĂ© bourgeoise. Le divorce, rejetĂ© par l'Ăglise catholique, mais permis par le protestantisme et le judaĂŻsme, introduit dans la lĂ©gislation française depuis la RĂ©volution est maintenu mais est trĂšs limitĂ©. L'Ă©galitĂ© des Français[modifier modifier le wikicode] Contrairement Ă la France d'avant 1789, oĂč la noblesse et le clergĂ© disposaient de droits diffĂ©rents des autres Français, dĂ©sormais tous les Français sont Ă©gaux devant la loi. Ils peuvent accĂ©der Ă tous les emplois publics, en fonction de leurs capacitĂ©s et non plus de leur naissance. Les coutumes qui diffĂ©raient d'une province Ă l'autre disparaissent et les Français quel que soit leur lieu de rĂ©sidence sont soumis aux mĂȘmes rĂšgles. Cependant les femmes ne disposent pas des mĂȘmes droits que les hommes. La protection de la famille[modifier modifier le wikicode] Une famille française en 1803. Tableau de Louis-LĂ©opold Boilly DĂ©sormais le modĂšle familial retenu est le couple avec ou sans enfant et non plus la famille Ă©largie aux ascendants grand-parents et collatĂ©raux frĂšres et sĆurs. Le pĂšre de famille dispose seul d'une autoritĂ© absolue aussi bien sur son Ă©pouse que sur ses enfants mineurs. Il peut les faire emprisonner avec ou sans l'approbation d'un juge selon les circonstances. C'est la transposition au niveau familial de ce qui est alors mis en place au niveau politique national. Si l'adoption est maintenue, les enfants naturels nĂ©s hors mariage sont exclus de la famille et ne peuvent participer Ă la succession de leurs parents. DĂ©fense de la propriĂ©tĂ© privĂ©e[modifier modifier le wikicode] La dĂ©claration des droits de l'homme et du citoyen d'aoĂ»t 1789, proclame que la propriĂ©tĂ© est un droit de l'homme et qu'elle est absolue, inviolable et sacrĂ©e. Le Code NapolĂ©on va organiser la dĂ©fense et la transmission de la propriĂ©tĂ©. La sociĂ©tĂ© dĂ©coulant du Code Civil sera une sociĂ©tĂ© de propriĂ©taires et beaucoup de Français du XIXe siĂšcle et du dĂ©but XXe siĂšcle se parent du seul titre de propriĂ©taire. Le Code Civil ne remet pas en cause la vente des biens confisquĂ©s Ă l'Ăglise catholique et aux nobles Ă©migrĂ©s pendant la RĂ©volution. Les acquĂ©reurs, surtout des bourgeois ou des paysans aisĂ©s, ne devront pas les rendre mĂȘme aprĂšs la chute de l'Empire. Les rĂ©volutionnaires avaient mis en place un partage Ă©galitaire des biens familiaux. Le Code NapolĂ©on tente de restreindre l'Ă©galitĂ© des partages afin d'Ă©viter un trop grand morcellement des exploitations agricoles. Le pĂšre dispose comme il veut d'une partie de ses biens la quotitĂ© disponible, soit Ă l'Ă©poque du quart Ă la moitiĂ© de l'hĂ©ritage et peut en faire bĂ©nĂ©ficier l'enfant qu'il veut. LĂ encore le principe de l'Ă©galitĂ© est oubliĂ©. La libertĂ© du travail[modifier modifier le wikicode] Dans une sociĂ©tĂ© majoritairement paysanne, l'accĂšs Ă la terre est important. La location des terres va ĂȘtre encadrĂ©e. La location le bail perpĂ©tuelle est interdite on ne peut dĂ©passer une durĂ©e de 99 annĂ©es. Les baux ne sont pas rĂ©siliĂ©s d'office Ă la mort du propriĂ©taire ou au moment de la vente du bien. Les baux sont reconductibles par tacite reconduction Ă l'expiration 3-6-9 annĂ©es, il n'y a pas besoin de conclure un nouveau bail. Cela assure la stabilitĂ© aux locataires. Pour le louage de la force de travail il s'agit d'un contrat individuel entre le patron et l'employĂ©. Le contrat ne peut ĂȘtre que temporaire et doit prĂ©voir la fonction exercĂ©e. Ce contrat ne peut ĂȘtre contraire aux lois existantes. Il est interdit de crĂ©er des associations d'employĂ©s mais aussi de patrons dans le but d'imposer certaines conditions d'embauche et d'exercice du mĂ©tier. En cas de contestation sur le montant ou le paiement des salaires, le patron est cru sur paroles. Le Code NapolĂ©on assure la domination du patron sur l'employĂ© qui a du mal Ă faire valoir ses droits.
article 373 2 9 du code civil